HISTOIRE: Francisco Macías Nguema (Guinée Equatoriale)
Francisco Macías Nguema, qui africanisa son nom en 1976 en Masie Nguema
Biyogo Ñegue Ndong, est un homme d'État équato-guinéen, né à Nsegayong le 1er janvier 1924 (Rio Muni) et mort à Malabo le 29 septembre 1979.
Biographie
Avant d'être élu en 1964 à la vice-présidence du gouvernement autonome
de Guinée équatoriale, après avoir été plusieurs années fonctionnaire des
autorités coloniales espagnoles, Francisco Macías Nguema était un grand
propriétaire de l'ethnie Fang1. Il devient président de la
République en octobre 1968 après l'indépendance du
pays. L'échec d'une tentative de coup d'État de son ministre des
affaires étrangères Atanasio Ndong Miyone marqua le début de la dérive autoritaire du régime.
Peu après son accession au pouvoir, son rival malheureux à l'élection
présidentielle et ancien président du gouvernement autonome (Bonifacio Ondó Edu) fut incarcéré et exécuté. D'autres membres du
gouvernement se suicideront ou seront exécutés après leur arrestation et leur
incarcération.
En 1972, il se proclame président à vie, premier ministre,
ministre de la Justice et des Finances. Les onze ans de dictature de Macías
Nguema sont souvent comparés à la présidence d'Idi Amin Dada en Ouganda, ou à celle de Bokassa en Centrafrique. La mémoire de cette période de
violence et de souffrance pour la majorité du peuple équato-guinéen est encore
vive aujourd'hui. Durant sa présidence, un tiers de la population meurt ou
choisit l'exil (Cameroun, Gabon, Espagne et France).
Le 3 août 1979, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo2 (son neveu) avec l'aide
d'un groupe de militaires prend le pouvoir3. Macias fuit et s'enferme dans
un bunker où il détruit les réserves de change du pays (la monnaie de l'époque
était l'ekwele-bikwele, indexée sur la peseta espagnole). Le pays subira alors
une crise monétaire grave.
Arrêté, le dictateur est jugé par
un tribunal militaire et reconnu coupable de génocide (50 000 morts et
150 000 réfugiés). La Commission internationale de
juristes assista le tribunal pour vérifier la
régularité du jugement. Faute de système juridique fiable, le dernier système
légal en vigueur dans le pays, le code militaire espagnol, sera appliqué. Il
est condamné à mort le 29 septembre et exécuté le jour même par la garde royale
marocaine, faute de volontaires parmi des soldats équato-guinéens qui le
prenaient pour un quasi-dieu.
Doctrine
Durant sa présidence, il faut
noter :
·
l'obligation
d'appeler le président « Miracle unique de la Guinée
équatoriale » ;
·
l'interdiction
de porter des chaussures ;
·
le
renommage de tous les noms à consonance espagnole ;
·
le
démantèlement du chemin de fer ;
·
la suppression
des hôpitaux et des écoles ;
·
l'interdiction
de la pêche sur l'île pour les habitants ;
·
La
rebaptisation de la ville appelée Fernando-poo a l'époque coloniale en Macias
Nguema Biyogo
·
La
fermeture de la principale centrale électrique de la capitale . Nguema prétendait
pouvoir alimenter la capitale grâce a ses pouvoirs magiques.
Francisco Macias Nguema était un
fonctionnaire à la poste, avant 1967, une fois au pouvoir, il décida une
philatélie folle à la poste : plus de 1 500
timbres-poste émis, entre 1968 et 1979, alors que le pays était replié
sur lui-même. Et les sujets émis sur les timbres, le plus souvent, ne
concernaient pas la Guinée équatoriale elle-même.
Nom
1924-1972 : Mez-m Ngueme / Francisco Macías Nguema
·
1972-1975 :
Francisco Macías Nguema Biyogo
·
1975-1976 :
Macías Nguema Biyogo Ñegue Ndong
·
1976-1979 :
Masie Nguema Biyogo Ñegue Ndong

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